Quelles adaptations à l'école et à la maison ?

En fonction du niveau de sévérité des troubles diagnostiqués et du souhait de la famille, le dispositif d'accompagnement scolaire est différent.

source : eduscol

Le Plan d'Accompagnement Personnalisé (PAP)

Il peut être sollicité par la famille de l'enfant ou par le conseil des maîtres / conseil de classe ;
Le médecin scolaire établit un constat des troubles sur la base de bilans qui ont pu être effectués par la famille et rend un avis sur la mise en place du PAP ;
Il est élaboré par le directeur / le chef d'établissement avec la famille ;
Ne nécessite pas de reconnaissance de handicap ;
Peut se déployer sur une longue période ;
permet des aménagements pédagogiques et des adaptations tels que : des prises en charge extérieures sur le temps scolaire, un allègement des devoirs, des évaluations aménagées, des dictées à trous, des polices d'écriture adaptées, du temps supplémentaire pour les évaluations...
Possibilité de tiers-temps pour les examens (demande de la famille au médecin désigné par la MDPH pour avis puis transmission à l'autorité administrative qui organise l'examen.
Le PAP ne donne pas accès à des compensations (matériel spécifique, AESH ...).

Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS)

Implique une reconnaissance du "handicap" de l'enfant via l'établissement d'un dossier MDPH (Maison Départementale pour les Personnes Handicapées) par la famille, la tenue d'une réunion d'Équipe de Suivi de Scolarisation (ESS) et la rédaction du GEVASCO (Guide d'Évaluation de Compensation des personnes handicapées) ;
Prévoit les adaptations, les aménagements, les compensations (le matériel spécifique, la présence d'une AESH individuelle ou mutualisée, son temps de présence auprès de l'enfant, etc...).

Les partenaires de l'Éducation nationale

Les membres du Réseau d'Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED) ;
Le psychologue de l'Éducation nationale ;
L'enseignant spécialisé à dominante pédagogique ;
L'enseignant spécialisé à dominante rééducative ;
Le médecin de l'Éducation nationale ;
L'Enseignant Référent à la Scolarisation des Élèves en Situation de Handicap (ERSEH).

À l'école, en fonction des types de troubles et des ressources des établissements

Placement au premier rang en face du tableau ;
Évitement des situations de double-tâches (une consigne à la fois) ;
Textes épurés et aérés avec une police de type Open dyslexic, Arial, Verdana, Tahoma, Courier, ...
Dictées à trous, textes polycopiés quand c'est possible ;
Évaluations orales à privilégier, allègement des devoirs ;
Tiers temps ;
Matériels de manipulations, répétitions autorisées ;

Usage de gabarits pour les calculs posés, usage de tableaux de conversions et de tableaux de rangs ;
Mise à disposition des tables de multiplications
Calculatrice autorisée ;
Fiches de procédures ;
Temps de "décompression" (dessins, repos) ;
Possibilité de mouvements avec des missions (tableaux, distributions, etc...).

À la maison, de façon générale

Offrir un cadre de communication sécurisant ;
Créer une synergie avec l'équipe enseignante avec bienveillance en partageant et en communiquant ;
Expliquer à l'enfant quel trouble il présente et dédramatiser (il est intelligent) ;
Limiter les écrans au maximum en prévoyant des plages hebdomadaires fixées à l'avance ;
Faire manipuler l'enfant de façon concrète en favorisant les matériels autocorrectifs ;
Encourager les essais - erreurs ;
Favoriser l'autonomie au maximum avec des fiches de procédures à cocher tout en étant présent pour guider l'enfant ;
Utiliser des gabarits pour les calculs posés, les tableaux de conversion ;
Mettre à disposition les tables de multiplication ;
Utiliser les intelligences multiples pour favoriser la mémorisation ;
Se libérer de la pression du résultat et axer sur le plaisir d'apprendre.